« Des temps en poussière » est la première œuvre romanesque du plasticien et du journaliste Nasser Araq. Elle évoque la chute d’une génération de manière subtile et symbolique. En effet, l’œuvre se concentre sur les moments tristes survenus au cours de la seconde moitié du vingtième siècle et elle se concentre sur la personnalité du père Abdel-Aziz qui a pleuré à maintes reprises au vu et au su de tout le monde, notamment son fils Khaled.
L’œuvre met en relief le fait que les aspirations politiques et révolutionnaires des pauvres s’évaporent. En effet, les partis de gauche cherchent à se trouver un rôle légitime à travers le parti du Rassemblement au cours des élections de 1984 et 1990, mais ils échouent à trouver un espoir. Le parti perd les élections et la gauche aussi. Il s’agit d’une cellule qui représente la gauche et qui face à la défaite se dissout et ses membres cherchent à se créer une vie ailleurs. Ainsi, l’un deux s’emparent du cœur de l’amante de Khaled, la jeune Soha, puis, l’épouse et part avec elle pour s’installer au Qatar. Les autres membres de la cellule se frayent une voie ailleurs soit à l’étranger ou dans la patrie en vue de gagner leur pain. Les membres de la cellule de gauche qui sont au nombre de 25 passent seulement à quatre. Ces quatre veulent préserver à tout prix leur identité politique. Quant aux restes des membres de la cellule gauchiste, ils empruntent différentes voies dans la vie dans l’objectif de gagner leur pain et oubliant leur lutte.
A la fin de l’œuvre, l’un des amis de Khaled le conseille de se retirer de la vie politique.
Le romancier a bien résumé la crise de cette génération lorsqu’il a dit que les élections de 1984 ont coûté à Khaled son amante Soha, mais celles de 1990 lui ont coûté le désir de la vie.
En fin de compte, l’auteur nous montre que l’art est la meilleure façon de lutter dans la vie.